La cote des investissements dans les vignobles de Bourgogne, de Bordeaux et du Rhône ne cesse de croître auprès des amateurs de vin. Ce secteur prometteur attire de plus en plus d’investisseurs et de particuliers, dont 60 % sont des Français.
Le marché du vin français étant un des plus réputés sur le marché international, acheter des vignes permet aux acquéreurs de joindre l’utile à l’agréable.
Le passionné de vin voit dans cette acquisition la possibilité de posséder une marque vitivinicole rattachée à une appellation ou un terroir en particulier. L’investisseur s’attarde davantage sur la possibilité d’effectuer un placement financier et à la valeur du foncier.
Investir dans ce domaine n’est pas réservé qu’aux grandes fortunes. Des groupements fonciers viticoles offrent aux petits épargnants l’opportunité de mutualiser l’achat d’une propriété viticole.
Pourquoi investir dans les vignes ?
Il existe deux possibilités d’investissement dans le secteur viticole : acheter des vignes ou acheter un vignoble.
La première option consiste à acheter des terres agricoles dédiées à la viticulture dans les régions productrices de vin comme la Bourgogne ou la Loire.
La deuxième option est davantage onéreuse. Le prix d’un vignoble dépend de sa renommée, de la qualité de son vin, de la région et de ses appellations. L’achat concerne le foncier, l’outil de production, l’espace de vente et le personnel.
Un placement sécurisé et stable
Le profit généré par l’investissement dans un vignoble court sur le long terme. Un épargnant qui décide d’investir dans ce secteur doit savoir qu’il a réalisé des placements pour l’avenir.
C’est un investissement assuré qui met à l’abri le futur acquéreur. Le marché viticole français est moins exposé aux baisses de valeurs par rapport aux autres secteurs.
Un placement dans un vignoble équivaut à un investissement dans le secteur de l’immobilier. Le foncier acquis dans le cadre de cet investissement représente une valeur stable, sûre et sécurisée.
Les bouteilles de vin prennent de la valeur avec le temps. Plus elles vieillissent, plus elles attirent les passionnés de vin. Ce produit faisant partie intégrante de la culture française, l’épargnant est assuré d’avoir choisi un placement rentable.
Un placement passionnel
Les placements effectués dans un vignoble ne répondent pas uniquement à un besoin financier, même si la rentabilité du secteur est intéressante. Ceux qui investissent dans ce domaine sont des amoureux du vin pour la plupart.
Acheter des vignes leur permet d’être en contact avec l’industrie du vin et de maîtriser les étapes de la production du vin. Ils peuvent contribuer à la fabrication du vin, de la sélection des cépages, à la mise en bouteille, en passant par les séances de vendange et les dégustations.
C’est une opportunité de diversifier ses placements en optant pour un domaine qui les passionne.
Les investisseurs français se tournent vers ce domaine afin de faire perdurer ce savoir-faire typiquement français et pour préserver cette richesse culturelle française. Le vin et les terroirs viticoles font partie du patrimoine gastronomique et paysager de la France
Cet investissement plaisir est accessible à tous les passionnés. Ceux qui peuvent injecter d’importants capitaux peuvent acquérir un vignoble en rachetant une société qui exploite un domaine et en distribuant le vin.
Ceux qui ne peuvent réaliser un placement conséquent peuvent acheter quelques parcelles et les louer à un exploitant.
Un rendement de 1 à 2 % par an
Les personnes qui se procurent des parts dans des sociétés civiles d’exploitation viticole deviennent automatiquement propriétaires de parcelles de vigne. La gestion du domaine acheté est à la charge d’un exploitant indépendant. Celui-ci produit et commercialise le vin.
Les investisseurs reçoivent annuellement soit :
- un loyer dont le montant est proportionnel au pourcentage des parts acquis ;
- des dividendes ;
- ou des bouteilles (cette dotation en nature assure une rentabilité de 4 %).
La rentabilité annuelle de ce type d’investissement varie entre 1 à 2 % du capital souscrit. Les épargnants qui le désirent peuvent profiter de remise sur les bouteilles issues de la production du domaine.
Une fiscalité avantageuse
Placer des capitaux dans un vignoble offre des avantages fiscaux non négligeables. Les intérêts relatifs à une acquisition à crédit sont déductibles des autres revenus fonciers.
Détenir des vignes jusqu’à 101 897 euros permet d’être exonéré d’impôt foncier (IFI) à hauteur de 75 % contre 50 % au-delà de ce montant. Une exonération partielle des droits de succession s’applique dans la limite de 300 000 euros dans le cadre d’un transfert.
Cette possibilité nécessite au préalable la possession des parts pendant au moins 2 ans avant la transmission. Le donataire doit les conserver pendant au moins 5 ans.
Les plus-values sont taxées sur le modèle de l’immobilier au moment de la sortie de la production. Elles sont imposées au taux de 36,2 %, soit 19 % pour les impôts sur le revenu et 17,2 % pour les contributions sociales.
Des déductions sont prévues en fonction de la durée de détention. Le propriétaire bénéficie d’un abattement de 6 % par an sur l’impôt et de 1,65 % pour les prélèvements sociaux, de la 6ᵉ à la 21ᵉ année d’exploitation.
Une exonération totale d’impôt de plus-value est possible à partir de la 23e année et une exemption des cotisations de sécurité sociale à partir de la 30e année.
Une plus-value de 253 %
Les groupements fonciers viticoles ont la réputation d’être accessibles. Ses structures proposent un ticket d’entrée estimé à 5 000 euros en moyenne. Ce montant peut varier d’une appellation à l’autre. Le secteur viticole est un domaine qui peut offrir de belles perspectives de plus-value à la revente.
De nombreuses parcelles ont connu une augmentation des prix du foncier, à l’instar du vignoble Pessac-Léognan qui a vu sa valorisation grimper de 170 000 par hectare en 2010, à 253 000 euros en 2020. Ce qui représente une hausse de 253 %.
Il y a d’autres domaines qui ont connu une croissance de 180 % et de 167 %, comme les appellations Pauillac et Cognac Bons bois.
Les rentes générées par les groupements fonciers viticoles sont considérées comme des revenus fonciers et sont taxées à l’impôt sur le revenu. Cela est applicable dans le cadre d’un régime du micro-foncier et si les rentes ne dépassent pas 15 000 euros par an.
Les revenus fonciers sont imposés au régime réel pendant 3 ans au minimum. Les plus-values sont soumises au régime spécifique des plus-values immobilières. Une exonération est possible après la 30e année de détention si la transaction est inférieure à 15 000 euros.
Achat de vignes : comment s’assurer de la rentabilité de son investissement ?
Il existe de nombreuses astuces pour tirer un profit considérable d’un domaine viticole.
L’investisseur peut créer son propre vignoble en choisissant les cépages qui l’intéressent. Il est libre de gérer lui-même son domaine ou de faire appel à un exploitant. L’étape suivante consiste à entretenir la plantation pour obtenir des vignes d’excellente qualité.
L’acquéreur a la possibilité d’orienter sa production vers le type de vin qui le passionne et commencer à produire son cru.
Il peut également louer un certain nombre de pieds de son domaine de vigne à une autre personne. Vous, ou l’exploitant que vous engagez, êtes responsable de tous les travaux nécessaires à la production, de la plantation à la mise en bouteille du vin.
Le locataire de la plantation se contente de réceptionner les bouteilles issues des pieds de vigne qu’il a loués : cela s’appelle de la viticulture par procuration.