Des millions de personnes pauvres dans le monde ont pu, durant ces 30 dernières années, bénéficier d’un prêt d’un genre particulier pour soutenir leur activité ou démarrer de très petites entreprises : c’est le microcrédit !
Apparu dans les années 1970, il s’appuie alors sur un constat simple : l’offre bancaire traditionnelle n’est pas adaptée aux besoins des populations des pays en voie de développement !
Les institutions de microfinance (qui proposent en plus du crédit, de l’épargne, de l’assurance…) inventent alors un nouveau modèle bancaire basé sur la proximité culturelle et géographique entre le prêteur et l’emprunteur.
Le principe du microcrédit
L’idée est simple : elle consiste à proposer à quelqu’un, n’ayant pas accès au système bancaire et financier traditionnel, une somme modeste, en rapport avec ses besoins pour son activité ou sa consommation et remboursable par petits montant sur une période relativement courte. On distingue deux formes de microcrédit :
- le microcrédit professionnel destiné à la création d’entreprise ou d’activités par des personnes en difficulté,
- le microcrédit social ou personnel, qui aide les ménages en difficulté à faire face à leurs besoins de consommation dans une optique d’accès à l’emploi (exemple : achat d’une voiture pour se rendre à son travail…) et au logement, et d’insertion sociale.
Le microcrédit en France
Le microcrédit est apparu en France à la fin des années 1980, soutenu par les pouvoirs publics et s’est développé grâce à des institutions telles que l’ADIE. Cette association qui compte 130 agences en France délivre plus de 10 000 prêts par an à des chômeurs et bénéficiaires du RSA, créateurs de leur propre emploi.
Début 2005, afin de faire de la lutte contre l’exclusion financière une priorité nationale, la Loi de Cohésion sociale, créait le Fonds de Cohésion Sociale (FCS). Doté par l’Etat de 73 M€ sur 5 ans et confié par le gouvernement en gestion à la Caisse des Dépôts, ce fonds a vocation à garantir des prêts à des personnes exclues de l’accès au crédit bancaire qu’il s’agisse de microcrédits professionnels (destinés à favoriser la création d’entreprises) ou personnels (destinés à faciliter des projets personnels permettant l’insertion sociale ou professionnelle). Si le microcrédit professionnel est aujourd’hui une réalité en France, le micro crédit social appelé aussi microcrédit personnel n’en est qu’à ses débuts.
Le micro crédit personnel, comment ça marche ?
A qui s’adresse-t-il ?
- À des personnes à faibles revenus (chômeurs, allocataires de minima sociaux) ou, plus largement, à des personnes en difficulté d’accès au crédit pour des projets permettant l’accès à l’éducation, la mobilité, l’équipement informatique, la formation, l’équipement ménager, l’installation des jeunes, la cohésion sociale, le déménagement, des petits travaux, la santé…
Quels types de prêts sont accordés ?
- Ce sont des prêts personnels compris entre 300 € et 3 000 € (pouvant aller exceptionnellement jusqu’à 12 000 € dans le cas d’accidents de la vie) et d’une durée maximale de 48 mois voire 60 mois pour les accidentés de la vie.
- Des taux compris entre 4 et 8 % en général.
- Des mensualités de remboursement inférieures à 100 €.
Quels sont les acteurs ?
- Des acteurs associatifs ou sociaux (associations, CCAS, Maisons de l’emploi…) qui identifient les bénéficiaires et les accompagnent pendant toute la durée du prêt, une charte d’accompagnement précisant les règles de collaboration entre l’établissement de crédit et le réseau accompagnant pour chaque expérience.
- Les banques et établissements financiers agréés qui octroient les prêts (après étude personnalisée).
- Le Fonds de Cohésion Sociale qui apporte sa garantie à hauteur de 50 % en cas de non remboursement.
Comment bénéficier d’un microcrédit social ?
- Il faut avant tout avoir un projet (comme par exemple : l’achat d’un véhicule pour pouvoir travailler).
- Il faut s’adresser aux institutions engagées dans le microcrédit social, en association avec une banque.
Pour en savoir plus, prenez contact avec :
- des associations partenaires du microcrédit social comme : CRESUS (03 90 22 11 38) ou l’ADIE par exemple (www.adie.org) OU N° Vert 0 800 800 566),
- le Crédit Coopératif (01 47 24 85 00),
- le Crédit Municipal (il en existe dans les grandes villes) (à Paris 01 44 61 63 07),
- votre mairie.